Cet événement tragique est survenu dans un établissement et dans une ville paisibles. Mais le contexte général dans lequel nous vivons, celui d'une banalisation des actes de violences physiques, parfois sous l'influence des réseaux sociaux et des jeux vidéo, contamine inexorablement tous les espaces. L'école, le lieu où s'épanouissent et se développent nos enfants, n'est malheureusement plus un sanctuaire ; nos enseignants sont confrontés au quotidien à la violence et demeurent souvent démunis pour y répondre : leur protection doit être une priorité pour qu'ils puissent exercer leurs missions dans la plus grande sérénité.
Cet événement tragique pose aussi la question de la détection et de la prise en charge des troubles psychologiques au sein même de l'institution scolaire. Les moyens affectés à la médecine scolaire sont-ils suffisants ? Les psychologues scolaires sont-ils en capacité d'assurer un suivi adéquat des élèves, sachant que ces derniers éprouvent de plus en plus des difficultés psychologiques, surtout depuis le covid ? Les familles doivent attendre de longs mois pour obtenir des soins auprès d'un professionnel de la santé mentale, et la coordination entre les différents acteurs est souvent difficile.
Quelles mesures le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse compte-t-il mettre en œuvre pour assurer une meilleure protection de nos enseignants et pour améliorer la détection et le suivi des élèves atteints de troubles psychologiques ?