Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
Les prix des carburants sont toujours à un niveau insupportable pour les Français. Quatre ans après les gilets jaunes, la situation continue de s'aggraver. Au gré des semaines, les mêmes témoignages se répètent : des petits patrons désespérés, des agriculteurs et pêcheurs au bord de la faillite, de nombreux Gardois de ma circonscription, comme bien des Français, nous disent ne plus avoir les moyens de payer leur essence pour aller travailler.
Les prix explosent, notre industrie est au plus mal, pourtant il n'y a toujours aucune perspective, aucune baisse des prix à l'horizon. Or l'énergie est le nerf de la guerre. Sans baisse des prix des carburants, comment espérer une relance de notre économie ?
Face à cette situation intenable pour nos concitoyens, vous apparaissez comme un ministre démissionnaire.
Démissionnaire, vous avez vainement mis en place une énième usine à gaz, à grands coups de milliards, avec le chèque carburant. Moins de la moitié des personnes éligibles ont pu en bénéficier.
Démissionnaire, et ce au moment où notre sort est désormais suspendu à la bonne volonté des grands groupes pétroliers – à l'image de Total qui vient d'annoncer un plafonnement en dessous de 2 euros le litre pour cette année – alors qu'ils engrangent – avec votre bénédiction, il faut le dire –, des profits totalement démesurés sur le dos des Français.
Démissionnaire et timide négociateur avec les distributeurs : loin d'être un décideur, vous n'êtes plus qu'un simple commentateur.
Pour les automobilistes les plus modestes, notamment en milieu rural, c'est la fin du droit à la mobilité. Le potentiel blocage des raffineries dans une semaine n'arrangera rien. Avec Marine Le Pen, nous vous proposons depuis de longs mois une solution pérenne qui permettrait de baisser directement le prix à la pompe. Elle consiste à faire passer la TVA de 20 % à 5,5 % et à supprimer les dernières augmentations de TICPE, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Ma question est simple : quand vous résoudrez-vous à l'adopter ?