Votre question porte sur le réchauffement climatique, qui pourrait se traduire en France par une hausse des températures atteignant à 4 degrés, et sur la sécheresse actuelle. L'année 2022 avait déjà été marquée par une sécheresse prolongée, intense et étendue : quatre-vingt-treize départements avaient été contraints d'adopter des restrictions d'eau et soixante-quinze avaient subi une situation de crise. Nous suivons donc avec beaucoup d'attention les perspectives pour 2023.
D'ores et déjà, cinq départements font l'objet de restrictions : les Pyrénées-Orientales, le Var, la Savoie, l'Ain et les Bouches-du-Rhône. Dans les jours qui viennent, d'autres départements feront probablement l'objet d'arrêtés de restriction pris par les préfets.
En raison de la sécheresse survenue l'année dernière et du déficit actuel de précipitations, le niveau des nappes phréatiques est globalement dégradé par rapport à l'année dernière et accuse deux mois de retard de recharge. Le niveau des précipitations dans les deux mois à venir sera crucial pour déterminer la situation dans laquelle nous serons cet été. En lien avec les opérateurs de l'État chargés du suivi hydrologique, le Gouvernement suit avec beaucoup d'attention l'évolution de la situation et les projections.
Nous devons collectivement anticiper la situation et prendre dès maintenant si nécessaire des décisions de partage de l'eau. Le mot d'ordre est la sobriété des usages, qui nous concerne tous, dans tous les secteurs d'activité. Avec Christophe Béchu, nous sommes pleinement mobilisés en la matière. Dès l'été dernier, nous avons saisi les inspections des ministères de la transition écologique, de l'agriculture, de l'intérieur et de la santé, afin de réaliser une mission de retour d'expérience sur la gestion de la sécheresse en 2022. Dès décembre, nous avons demandé…