Puisque les intervenants ont tous mentionné les budgets des grands établissements parisiens, j'ai tenu à préciser que leurs missions se déploient également hors d'Île-de-France. Loin de moi l'idée de nier que la culture provienne de chacun des territoires : c'est d'ailleurs le sens du dispositif Mondes nouveaux, qui a permis de soutenir 264 projets présentés par des artistes venant des quatre coins du territoire, y compris d'outre-mer – ce dont je me réjouis, car nos précédents dispositifs de commandes ne les atteignaient pas efficacement. C'est également la logique du programme La Relève visant à vivifier le tissu professionnel des directeurs de labels.
L'obtention d'un label est conditionnée à un cahier des charges ambitieux. Ces exigences peuvent être assouplies selon les cas. En revanche, fixer une règle – par exemple, un label par département – est difficile, car l'histoire nous a légué des cas particuliers, comme Orléans, qui dispose à la fois d'un centre dramatique, d'une scène nationale et d'un centre chorégraphique. Il est très rare de trouver ces trois structures dans la même ville !