Notre mission prioritaire est d'aider les musées nationaux dont l'État est le seul soutien. Si nous ne soutenons pas le Mucem à Marseille ou le musée Picasso à Paris, qui le fera ? La répartition des compétences entre l'État et les collectivités détermine la politique culturelle : un tiers relève de l'État, et deux tiers des collectivités. Tel est le fruit de l'histoire. De même dans le patrimoine, une loi répartit les responsabilités depuis 2004 : l'État est chargé des monuments protégés, classés ou inscrits au titre des monuments historiques, tandis que le reste relève des collectivités. Nous ne pouvons pas nous substituer constamment aux collectivités s'agissant de leurs musées et du patrimoine placé sous leur responsabilité. Au cas par cas, nous parvenons à aider certains établissements qui sortent de notre champ de compétences, par l'intermédiaire du Loto du patrimoine ou du Fonds incitatif et partenarial pour les petites communes. Pour les musées territoriaux, cela passe par des échanges d'expositions, voire par l'aide à des projets plus spécifiques. Néanmoins, nous n'avons pas vocation à nous substituer aux collectivités en niant une répartition des compétences héritée de l'histoire, qui fait sens pour notre politique.