Le débat souhaité aujourd'hui par le groupe LIOT s'intitule « Hyperconcentration des dépenses du ministère de la culture en Île-de-France : une fatalité ? » À cette question un brin simpliste, je voudrais répondre aussi simplement, non !
Bien sûr, nous constatons depuis bien longtemps que nos concitoyens ressentent une véritable fracture culturelle entre les métropoles et les petites communes. C'est pourquoi notre majorité a placé l'accès à la culture pour tous et dans tous les territoires au cœur des dispositifs qu'elle défend depuis 2017 : le pass culture, dont bénéficient 2 millions de jeunes et qui permet aux jeunes bretons par exemple – la Bretagne a été parmi les premières régions d'expérimentation et fait partie des plus dynamiques aujourd'hui – d'assister aux festivals qui sont chers au cœur des habitants de la région, tels que le festival des Vieilles Charrues ou la Fête du Bruit de Landerneau, ou encore de s'acheter des livres et ainsi faire vivre les librairies indépendantes de nos communes. Autres mesures phares : le Loto du patrimoine qui a permis de sauver 745 sites qui étaient menacés dans les territoires ; ou encore l'éducation artistique et culturelle qui permet à 75 % des enfants de s'impliquer dans des projets culturels, grâce au doublement de ses crédits voté lors de la précédente législature. Je voudrais enfin évoquer l'instauration du quart d'heure de lecture à l'école, initiative qui se déploie à grande échelle, particulièrement dans l'académie de Bretagne.
Je suis convaincue que nous devons adopter une logique d'accompagnement des projets culturels issus des territoires, appuyés par les Drac, plutôt qu'une politique décidée depuis Paris et appliquée à l'identique dans toute la France. À cette fin, vous avez récemment créé le Fonds d'innovation territoriale qui permet d'expérimenter de nouvelles initiatives culturelles, notamment en milieu rural, en lien avec les élus locaux. Pourriez-vous nous dire ce qui est réalisé en ce sens, et de quelle manière les collectivités locales peuvent se saisir de ce fonds ?