Il conviendrait – attention, je vais tenir des propos osés – de nous doter d'une vraie politique culturelle, où l'État retrouve toute sa place ; car dans la culture comme ailleurs, quand on tranche dans les dépenses publiques, l'égalité et la démocratie sont les premières victimes. Nous, députés du groupe LFI – NUPES, souhaitons une nouvelle étape en matière de démocratisation culturelle : la reprise de grands travaux pour un service public de la culture, pour l'abrogation des inégalités territoriales concernant les structures de diffusion et de mémoire, au bénéfice des quartiers populaires, zones rurales et territoires ultramarins. Il n'y aurait rien de révolutionnaire à cela, puisque les entités compétentes existent déjà : je parle bien entendu des Drac, que vous asphyxiez progressivement, et qui jouent pourtant un rôle essentiel en matière d'articulation entre politiques culturelles nationale et locales. En leur redonnant des moyens dignes de ce nom, nous pourrions organiser les travaux nécessaires à la rénovation du patrimoine, ainsi qu'à la construction de nouvelles structures. Fin octobre, madame la ministre, lors de l'examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2023, je vous demandais où se trouvait la culture dans ce budget, et je vous proposais de consacrer aux dépenses publiques culturelles 1 % du PIB : cette préconisation reste d'actualité, car elle permettrait de remédier aux inégalités territoriales !