Nous avons à cœur de défendre la spécificité des agents de la fonction publique, mais nous pensons à tous les travailleurs et les travailleuses, et il nous apparaît nécessaire d'harmoniser un certain nombre de droits entre le secteur privé et le secteur public, notamment en matière d'invalidité. C'est aussi vrai pour les questions de reclassement, qui se posent en amont : pour éviter d'en arriver à l'invalidité, il faut permettre aux salariés du privé ou aux agents de la fonction publique d'évoluer dans leur métier, d'être reclassés, de sorte qu'ils ne soient pas mis à la porte de l'entreprise ou de la grande administration dans laquelle ils travaillent.
Force est de constater que ce travail n'est pas suffisamment effectué en amont. C'est d'ailleurs pourquoi nous avons tous dit au ministre qu'il fallait commencer non pas par les retraites, mais bien par la question du travail : son évolution, son contenu et ce qu'il implique en termes de carrière, tant pour les salariés du privé que les agents de la fonction publique. Malheureusement, il ne nous a pas écoutés, si bien qu'aujourd'hui nous sommes dans une impasse.