Le malaise que vous évoquiez, monsieur le député, n'est pas neuf, il est même assez ancien et corrélé à plus de dix ans de gel de la valeur du point d'indice chez les agents publics. La période covid n'a rien arrangé, notamment chez les agents du secteur de la santé, qui ont été en première ligne. Certes, il y a eu le Ségur bien sûr, mais cela ne résout pas tout. Aujourd'hui, ils ont l'impression de manquer de reconnaissance.
Le rapport annuel de la fonction publique montre une baisse drastique du nombre d'inscrits aux concours de recrutement, ce qui reflète une perte d'attractivité des métiers exercés dans les fonctions publiques. C'est un signe tout de même incroyable auquel il faut vraiment prêter attention parce que, sinon, on va avoir des pans entiers de la fonction publique en crise de recrutement. C'est un vrai sujet.
C'est pourquoi une négociation va s'ouvrir avec le ministre de la fonction publique sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations. C'est le moment parce qu'il y a des besoins importants à satisfaire en termes non seulement de rémunération mais – vous en avez parlé, monsieur le député – de mobilité professionnelle. Celle-ci n'est pas suffisamment développée à l'intérieur de chaque fonction publique et moins encore entre elles, et on peut faire des progrès incroyables dans ce domaine aussi. Il s'agit vraiment de traiter de la question de l'attractivité de l'ensemble de la fonction publique, ce qui passe par la reconnaissance et la valorisation des agents dans leur métier. Sinon, on va appauvrir les recrutements et donc dégrader la qualité des services publics dans notre pays.