Non contents de multiplier les magouilles, non contents de vous attaquer à l'écrasante majorité du pays, qui rejette votre projet, vous vous en êtes pris en particulier à certaines portions de la population. Je parle en premier lieu des femmes : non seulement vous les huez lorsqu'elles parlent, comme les récents débats l'ont montré, mais en plus vous leur facturez 60 % des trimestres obligatoires qu'ajoute votre réforme. Ce sont elles qui paieront près des deux tiers du financement que vous voulez recueillir. Ce sont elles qui seront mises à contribution, qui subiront le pire de la réforme, qui perdront les trimestres gagnés pour la naissance et l'éducation des enfants, elles qui devront travailler jusqu'à 67 ans pour éviter la décote, et qui ne toucheront pas la pension minimale de 1 200 euros qui n'existe pas.