Dans moins de dix minutes, les débats à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites s'achèveront. Je ne suis pas convaincu que les Français, qui les ont largement suivis sur La Chaîne parlementaire, garderont une image mirobolante du travail que nous avons fourni. Beaucoup attendaient des réponses très précises car ils sont à quelques années de la retraite.
Je suis heureux que nous ayons pu faire avancer quelques causes qui nous sont chères. Je pense à la revalorisation des pensions pour 1,8 million de retraités qui ont une carrière complète mais touchent une retraite indigne. Nous avons réussi à progresser sur les carrières longues, puisqu'aucun travailleur ne devra cotiser plus de quarante-trois annuités.
Il reste cependant beaucoup de sujets à approfondir. Nous n'avons pas eu de discussion de fond sur les métiers pénibles, une question pourtant importante et qui aurait pu, je pense, tous nous rassembler. Nous aurions pu nous demander comment prévenir les difficultés que rencontrent les salariés à ce genre de poste, et dont on sait qu'elles les empêcheront d'y rester jusqu'à la fin de leur carrière.
Nous n'avons pas parlé non plus de la politique familiale et des dispositifs pour aider les femmes à poursuivre leur carrière tout en ayant des enfants. Nous n'avons pas davantage parlé de la fraude sociale, des pensions – 1,4 million – versées sur des comptes à l'étranger et sur lesquelles s'exercent, hélas, peu de contrôles.