Par ailleurs, certains se sont appuyés sur des comparaisons entre la France et d'autres pays pour faire valoir que cette réforme est inéluctable. Mais de telles comparaisons sont difficiles. Pour les mener, il faudrait s'accorder sur une définition de l'âge légal ou statutaire de départ à la retraite. Or les systèmes varient d'un pays à l'autre. Certains distinguent entre l'âge de départ à la retraite à taux plein sans condition et d'autres âges de départ, plus précoces que ceux prévus par la législation française, mais soumis à condition – c'est le cas de l'Espagne par exemple.
Par ailleurs, il faut tenir compte de l'âge moyen de sortie du marché du travail, qui varie sensiblement selon le sexe, et de la durée de vie espérée après le départ à la retraite, qui diffère selon les pays. Enfin, avec l'allongement de la durée de cotisation, les salariés les plus âgés se trouvent confrontés soit à une fatigue croissante, soit à des difficultés d'accès à l'emploi, car ils coûtent parfois plus cher aux entreprises.
Outre ces enjeux, il faudrait aborder celui du niveau de vie des retraités, dont on parle trop peu aujourd'hui. Le problème se posera dans trente ans, et une solution…