À vous écouter, comme nous le faisons depuis quelques heures, on a l'impression que les entreprises et le capital ne participent pas du tout au financement de nos retraites. En réalité, elles y participent déjà assez fortement, au travers des 6 milliards d'euros que rapporte le forfait social, des 800 millions de contributions patronales liées à la distribution d'actions gratuites, des 5 milliards de contributions sociales de solidarité des sociétés (C3S) que versent plus de 20 000 entreprises françaises qui ont un chiffre d'affaires de plus de 19 millions d'euros. Elles y participent également au travers des 9 milliards d'impôts sur les salaires qui en réalité portent très mal leur nom, puisqu'ils sont supportés par les sociétés. Vous le voyez, des réponses à vos demandes existent déjà.
Maintenant que nous avons le droit à la parole, le droit de vous poser des questions, je vous demande de répondre à la question que je vous ai posée il y a quelques jours : parmi les députés de la gauche, qui accepte enfin de travailler avec nous à sauvegarder notre système de retraite fondé sur la solidarité ? Il fut un temps où les bancs de la gauche siégeaient des députés qui voulaient préserver la solidarité. Maintenant, combien sont-ils, et où sont-ils ?