Votre réforme propose de porter l'âge de la retraite de 62 à 64 ans. Il est utile de rappeler quelques chiffres, issus d'études du ministère de l'intérieur, de l'OFCE et de la Dares. Votre réforme jettera dans la précarité et dans la pauvreté 800 000 personnes. Elle créera 277 000 chômeurs supplémentaires, fera tomber 110 000 personnes dans les minima sociaux, et suscitera 400 000 nouveaux arrêts pour maladie ou accident du travail.
Nous vous proposons une taxe sur les superprofits parmi une palette de solutions. Nous pourrions résumer ainsi cette mesure : ce malheur supplémentaire, nous n'en voulons pas. Nous voulons simplement vous proposer de trouver des financements viables, qui permettent d'éviter votre réforme.
Nos amendements, même s'ils sont nombreux, ont permis de lever des lièvres. Ils ont révélé que les quarante-deux annuités évoquées initialement se sont transformées en quarante-trois, puis en quarante-quatre annuités. Quant à la pension minimale de 1 200 euros, nous avons estimé qu'elle concernerait 17 000 personnes, mais Mediapart a peut-être vu juste en annonçant quarante-huit bénéficiaires. Nous avons également découvert que la réforme ne garantissait pas l'égalité entre les hommes et les femmes. Nos nombreux amendements contribuent ainsi à l'éducation populaire. Ils démontrent que la NUPES – notamment le groupe La France insoumise – ont beaucoup travaillé et éclairent le débat.