Avec cet argent qui appartient aux Français, le Gouvernement a instauré, depuis plusieurs années, des dispositifs mettant les entreprises sous perfusion, en particulier les grandes entreprises du CAC40 – encore une fois, il ne s'agit pas du petit boulanger ni du petit plombier. Ainsi, de l'argent public, c'est-à-dire l'argent appartenant aux Français et qui pourrait servir à l'assurance vieillesse, à l'assurance maladie ou encore à l'assurance chômage, est prélevé sur les ressources du pays pour être versé, à fonds perdu, sans aucune contrepartie ni obligation de retour de la part des entreprises ; il sert même parfois de dividendes. En définitive, la rente de ces entreprises est prélevée sur le budget de l'État. Il y a là une volonté d'affaiblissement de l'État – peut-être d'une privatisation, comme pour l'ensemble des services publics.
Néanmoins, si vous ne voulez pas taxer ces entreprises pour en récupérer une petite partie – nous avons bien compris que même la valeur d'un timbre-poste ne vous plaît pas par principe –, nous pourrions imaginer que les Français récupèrent ce à quoi ils ont droit, c'est-à-dire, au minimum, ce que perçoivent les actionnaires, puisqu'en réalité, nous sommes les actionnaires de ces entreprises vu les tombereaux de billets, de liasses, de millions, de milliards que vous leur avez versés.