Peut-être vous convaincrai-je, monsieur le ministre délégué, en vous citant les propos que vous teniez à la tribune, au début de l'examen du texte : « Nous voilà à l'heure des choix. […] Nous voilà à l'heure où, sur l'intérêt électoral, il faudra faire primer l'intérêt général. Il s'agit de défendre les Français, d'agir et d'œuvrer pour eux. Et parfois, il faut le faire en allant contre son propre intérêt politique ou partisan du moment » – dans votre cas, on pourrait ajouter l'intérêt personnel ou financier –, « contre sa popularité de l'instant » – popularité dont, si l'on en juge par la contestation de votre réforme, vous avez dû depuis longtemps faire le deuil –, « en privilégiant l'action et le mouvement plutôt que le surplace et la facilité. » Renoncerez-vous à la facilité que représente la caresse permanente aux riches, et répondrez-vous enfin aux exigences de justice, de partage, de répartition de la valeur, afin que les Français n'aient pas à travailler jusqu'à 64 ans, même s'il vous faut pour cela faire abstraction de votre intérêt ?