Pendant la crise sanitaire, on vous a entendu vous lamenter faussement sur le sort des Français. Le Gouvernement faisait semblant d'applaudir les soignants, de parler de la précarité et de pleurer sur le sort des étudiants qui faisaient la queue pour s'acheter de quoi manger.
Les femmes, prétendait Mme la Première ministre, seraient gagnantes. Désormais, on le sait, elles y perdront deux fois plus que les hommes, leur report sera deux fois plus élevé et elles perdront leurs trimestres pour congé de maternité. M. Riester a admis la vérité : elles seront perdantes !
Les grands groupes, les milliardaires, s'enrichissent sur le dos du peuple et vous, vous refusez de les taxer. Vous voulez qu'ils gardent leur argent bien au chaud pendant que vous envoyez les travailleurs s'échiner dans le froid, dans des conditions pénibles et dans la souffrance pendant deux années supplémentaires pour financer vos cadeaux.
En outre, on découvre dans une étude de la Dares que le report d'âge produirait 90 000 chômeurs de plus – ces chiffres proviennent de votre propre ministère, monsieur Dussopt. Les confirmez-vous ? Le report de l'âge de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans avait déjà produit des effets analogues.
Vous faites trimer le peuple pour aider les plus riches, et vous le faites intentionnellement. Vous refusez de taxer les superprofits, préférant faire travailler les Français plus longtemps plutôt que de vous attaquer aux véritables problèmes. Selon l'Observatoire français des conjonctures économiques, la réforme des retraites provoquera une baisse des salaires de 3 % à l'horizon 2030.
Alors allez-vous retirer votre réforme ? Sinon, à qui profite le crime ?