Ce matin, M. Attal, ministre délégué chargé des comptes publics, nous reprochait de ne pas défendre le bio. Je vais donc vous parler de bio, plus précisément de 7 hectares exploités en agriculture biologique à côté d'Arles, à Fourques, par Boussad et Véronique. La Provence de ce matin relate leur histoire : en 2021, ces deux agriculteurs, qui produisent apparemment de très bonnes tomates cerises, signent un contrat avec Carrefour, visant à lui en fournir 40 tonnes. Ils honorent parfaitement le contrat en 2021, si bien qu'en 2022, Carrefour leur demande d'augmenter leur production. Ils proposent de produire 90 tonnes, mais Carrefour en réclame 350. Ils mettent donc un terme à leurs autres contrats afin de répondre à cette demande. Finalement, Carrefour n'achète que 23 de ces 350 tonnes ! Boussad et Véronique doivent donc jeter 327 tonnes de tomates cerises et ne touchent que 120 000 euros sur les 1,75 million promis par Carrefour. Ils vont devoir renoncer à leur exploitation et déposer le bilan.
C'est un exemple des pratiques qui permettent aux grands groupes de la grande distribution de faire des superbénéfices et des superprofits.