Chers collègues, ne vous inquiétez pas, nous travaillons en bonne intelligence avec la présidente, pour que les débats se déroulent bien. Ces amendements ont pour objet de prélever une contribution sur les superprofits – c'est-à-dire des profits qui ne sont justifiés ni par la nature de l'activité, ni par une variation des prix liée à une évolution matérielle, ni par les qualifications des travailleurs, mais découlent seulement de la spéculation rendue possible par des goulots d'étranglements ou des crises géopolitiques, et s'appuient sur une logique de rente. Nous nous attaquons aux rentes, sachant que derrière, il y a toujours un rentier, ou, plus rarement, une rentière.
Les rentiers doivent donc contribuer au financement de l'assurance vieillesse. Ils doivent y contribuer parce que leurs revenus sont exorbitants, et tout ce qui est exorbitant est insignifiant ; aidons-les à le devenir. En outre, ils doivent contribuer car leur activité de rentier ou de spéculateur est néfaste à l'emploi, ce qui entraîne une baisse des cotisations sociales et a des répercussions sur le financement de l'assurance vieillesse, mettant en difficulté, et en péril, les travailleurs en âge de liquider leur pension.
Pourquoi ces rentiers existent-ils ? Parce que, comme M. Dussopt, ils ne rendent de compte à personne. Notre amendement vise à les mettre face à leurs responsabilités et à exiger d'eux un effort et une contribution au bien commun.