Je le dis à nos collègues de la NUPES, dont j'ai écouté les interventions avec beaucoup d'attention : vous n'avez pas l'apanage de la défense des femmes. C'est une cause qui nous est commune à tous.
Je vais citer quelques exemples très simples qui illustrent les véritables avancées que le projet de loi comporte pour les femmes.
Les carrières hachées concernent, vous le savez, des hommes et des femmes qui ont malheureusement connu des drames familiaux, professionnels, ou qui ont été atteints de maladies très graves. À l'heure actuelle, ces personnes – il s'agit majoritairement de femmes – doivent attendre l'âge de 67 ans pour percevoir une retraite à taux plein. En 2015, lorsqu'elle était au pouvoir, la gauche n'est pas revenue sur cette injustice.
Grâce à cette réforme, nous allons prendre trois mesures.
La première concerne les personnes qui ont exercé des travaux d'utilité collective, des TUC. En 1989 – et ce n'est pas Arthur Delaporte qui me contredira car il a participé, avec Paul Christophe, à une mission flash sur le sujet –, 67 % d'entre elles étaient des femmes. Grâce à ce texte, les trimestres effectués dans le cadre des TUC seront pris en compte dans le calcul de leurs droits à la retraite.