Tout le monde le sait désormais, notamment grâce au ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, votre projet pénalisera encore plus les femmes. C'était l'une des arnaques originelles de votre réforme, en plus de celles relatives aux 1 200 euros ou aux carrières longues. Chaque année, c'est pareil : l'égalité entre les femmes et les hommes devient la grande cause du quinquennat, mais on n'en voit pas le résultat. Les femmes retraitées touchent des pensions de 40 % inférieures à celles des hommes ; c'est pire, d'ailleurs, pour les femmes qui, durant leur carrière, ont subi, dans l'accès aux études ou à l'emploi, des discriminations raciales ou liées à leur handicap.
Le niveau de pension attendu en fin de carrière est pour de nombreuses femmes le résultat d'une vie professionnelle jalonnée de discriminations – vous le savez, un nombre conséquent de femmes doivent se renommer « Françoise Dupont » pour décrocher un entretien d'embauche.
Au moment d'étudier votre réforme, je pense à toutes ces femmes de France, et notamment à toutes celles qui ont accédé à l'emploi tardivement en raison de discriminations à l'embauche.