Qui, ici, trouve supportable que Julie gagne 5,6 % de moins que Julien alors qu'elle occupe un poste identique ? Que Françoise gagne 16,8 % de moins que François parce qu'elle a dû réduire son activité pour s'occuper de leurs enfants ? Que Karima gagne 28,5 % de moins que Charles parce qu'elle exerce, à temps partiel imposé, un métier féminisé et sous-rémunéré ? Telles sont les situations derrière les chiffres de l'Insee.
Monsieur le ministre du travail, vous m'avez répondu en commission, la main sur le cœur, que vous ne supportiez pas ces inégalités et que le Gouvernement allait lancer un grand chantier pour prendre le temps d'y réfléchir. Si je saisis bien, quand il s'agit de résorber les inégalités, vous n'êtes pas franchement pressé. Pour les aggraver, en revanche, il y a urgence : il est urgent d'arrêter le débat demain vendredi pour faire passer en force une réforme antifemmes !