Je vais vous démontrer que nous adorons l'actionnariat, surtout quand il est populaire. En effet, depuis des années, vous tordez le bras aux contribuables et aux assurés pour que leurs impôts et leurs cotisations servent à financer des entreprises, voire à les recapitaliser, et à constituer la rente qu'elles distribuent ensuite sous forme de dividendes. Eh bien, il faut en tirer les conséquences : nous, peuple français, avons toute légitimité à nous dire actionnaires de toutes ces entreprises sur lesquelles vous avez déversé des tombereaux d'aides publiques. Nous demandons donc à être considérés comme tels et à recevoir à ce titre les dividendes qu'elles versent pour l'instant aux seuls actionnaires privés.