Votre solution, c'est de faire payer les retraités, en faisant passer leur durée de vie à la retraite de vingt-cinq ans et demi à vingt-trois ans. Cela représente aussi une économie sur les pensions à payer – au moins 10 % du stock.
Je ne veux pas croire que vous ne puissiez pas envisager les solutions que l'on vous propose. En voici une. Puisque vous dites qu'il ne faut pas toucher à la fiscalité pour financer un système contributif – encore que vous pourriez concéder une exception –, je vous propose d'instaurer une contribution exceptionnelle sur les dividendes, les pires revenus du capital. Son taux serait de 9 %, même pas la moitié de celui des cotisations sur le revenu du travail. Son produit, de l'ordre de 20 milliards, serait affecté à la Cnav.
Cette contribution exceptionnelle porterait sur la rente du capitalisme financiarisé. Il serait juste de l'instaurer, plutôt que de faire peser votre réforme sur tous les travailleurs, ceux-là mêmes sans lesquels il n'y aurait pas de rente du capital. Je crois que cet amendement peut être majoritaire car il constitue une solution qui ne passe pas par la fiscalité, conformément aux souhaits de certains collègues.