Il vise en effet à créer une contribution exceptionnelle des fonds de pension et à en affecter le produit à la Caisse nationale d'assurance vieillesse. Il s'agit de rétablir une contribution que vous avez récemment retirée des recettes de la sécurité sociale : le prélèvement de solidarité. Cela représente plusieurs milliards d'euros, qui étaient dédiés au fonds de solidarité vieillesse. En 2018, comme il en a l'habitude, l'État a pris cet argent, tout en augmentant le taux de ce prélèvement de 2 % à 7,5 %. Le pire, c'est qu'on le présente encore comme un prélèvement social. C'est ce qui s'appelle du vol – et le voleur a laissé sa photo !
J'entends des arguments étranges, notamment de la part du ministre délégué : la France serait le pays ayant le plus de prélèvements obligatoires et il y aurait trop d'impôts. Mais les prélèvements obligatoires et les cotisations sociales ne sont pas des impôts. Les cotisations sociales, c'est ce que les travailleurs mettaient sous leur matelas avant la création de la sécurité sociale, pour s'assurer contre les risques de la vie. Ce n'est pas un impôt, c'est du salaire.