Toutes les femmes que j'ai citées vont devoir travailler deux années supplémentaires sous prétexte qu'il faut trouver de l'argent pour combler le déficit du système de retraite. Parce que c'est ça ou la faillite, nous avertit M. le ministre délégué. Pour combler le déficit que vous avez vous-mêmes créé à grands coups d'exonérations de cotisations sociales, vous choisissez donc de faire contribuer Christiane, Ouali, Brigitte, Carole et toutes les autres, en les privant des deux plus belles années de leur retraite.
Vous auriez pu faire un autre choix : rétablir l'ISF, par exemple, ou taxer les retraites chapeaux. Et quand nous vous proposons de nouvelles recettes, comme vos choix nous y obligent, vous les qualifiez d'écrans de fumée.
Laissez-moi vous parler d'un autre écran de fumée, que vous refusez obstinément de dissiper : celui qui cache les près de 100 milliards d'euros que l'évasion fiscale nous coûte chaque année. Cette évasion fiscale n'est pas celle de Brigitte, Christiane, Ouali ou Carole, qui paient bel et bien leurs impôts, mais celle de Bouygues, Arnault, Pinault, Niel, Bettencourt, Mulliez, Dassault