J'insiste sur ce mot : les familles ! Pour financer un système par répartition, différentes solutions existent, dont la démographie. Il est donc absolument naturel et nécessaire de débattre de la politique familiale – ou de son absence. Car cela fait des années qu'elle est affaiblie : on a supprimé l'universalité des allocations familiales, peu à peu raboté le quotient familial et échoué à assurer un service public de la petite enfance. L'ensemble de ces éléments, conjugués à d'autres facteurs liés à la crise économique ou encore à l'évolution de la société, expliquent la situation actuelle : nous ne constatons pas le renouvellement de population souhaité à l'échelle d'une nation – la nation française et non hongroise, chers collègues –, nécessaire non seulement au financement des retraites, mais aussi à l'équilibre du pays, et avant tout à celui des familles. Car quand on ne peut avoir autant d'enfants qu'on le souhaiterait, on passe à côté de quelque chose d'essentiel : la vie, tout simplement.