Cela me paraît une politique de bonne gestion !
Monsieur de Courson, nous avons conservé le même niveau de croissance potentielle à 1,35 % ; en revanche – nous y reviendrons lors de l'examen du programme de stabilité –, il est évident que les risques géopolitiques pesant sur la croissance mondiale rendent déraisonnable le maintien de la même prévision de croissance pour 2023. Nous affrontons en effet une crise énergétique majeure, une forte probabilité que la Russie coupe demain l'approvisionnement en gaz de l'Europe, ce qui aurait un impact économique très fort sur notre pays et sur notre premier partenaire économique, l'Allemagne, la fermeture du marché chinois et des incertitudes sur la croissance aux États-Unis : tout cela nous amène nécessairement à réviser le chiffre de la croissance pour l'année prochaine. Cela s'appelle de la prudence et de la lucidité.