En tant qu'élu de la Corse, je m'associe aux propos liminaires qui ont été tenus, à quelques heures de la commémoration du vingt-cinquième anniversaire de l'assassinat du préfet Claude Érignac, et ai également une pensée pour sa famille. Je tiens aussi à souligner que la décision d'aménagement de peine prise hier concernant M. Alessandri va dans le bon sens pour mettre la Corse sur la voie de la paix. La lumière attendue de cette commission y contribuera également.
J'ai bien entendu que le QER n'était pas adapté à M. Elong Abé de par sa dangerosité et sa radicalisation. Cela fait toutefois froid dans le dos car si l'on s'extrait quelques instants de l'affaire Colonna, M. Elong Abé a croisé des civils qui travaillaient dans les prisons et qui ont été exposés à cet individu. S'il avait réussi sa sortie, des citoyens auraient été exposés gravement. Je m'interroge sur le nombre de cas similaires, et sur les outils qui nous manquent aujourd'hui.
Par ailleurs, en tant qu'élus corses, nous avons eu à suivre, durant ces dernières années, le maintien du statut de DPS, qui compliquait le rapprochement familial. Le PNAT a systématiquement fait appel et s'est à chaque fois opposé à la levée de ce statut puis, à la fin des peines de sûreté, au rapprochement et à l'aménagement de peine. Ces décisions n'ont jamais été comprises vues de Corse, compte tenu de l'exemplarité du comportement d'Yvan Colonna en prison. La Corse a besoin de quelques réponses pour aller dans le sens de l'apaisement.