Madame Magnier, nous vous associerons à la définition du dispositif sur le fioul, ainsi qu'à toutes les mesures qui visent à mieux rémunérer le travail, comme la défiscalisation des heures supplémentaires ou la monétisation des RTT. Quant à l'aide ciblée sur ceux qui travaillent pour atténuer les effets de la hausse du prix des carburants, je réaffirme que l'annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, permet justement de doubler l'indemnité carburant qui est accordée par les entreprises et qui sera défiscalisée.
Madame Sas, je suis totalement d'accord avec vous sur la nécessité d'investir dans l'éducation, dans l'hôpital et pour le climat. Nous l'avons déjà fait et nous sommes déterminés à continuer à le faire dans les années qui viennent. Cependant, pour avoir des moyens financiers pour l'école, pour les collèges, pour les universités ; pour avoir des moyens financiers pour l'hôpital et pour mettre en œuvre le Ségur de la santé, il faut avoir de l'argent public disponible, donc il faut faire preuve de responsabilité dans la gestion des finances publiques. Pour investir dans la production d'énergie, et notamment dans les industries renouvelables, il faut aussi des moyens privés et donc des entreprises profitables. C'est le seul point de divergence entre nous. Je ne conteste pas du tout la nécessité d'investir davantage dans l'hôpital public : nous le faisons. J'affirme simplement qu'il faut des comptes publics bien tenus et des entreprises profitables pour avoir les financements nécessaires pour l'hôpital, pour le collège, pour l'université et pour tous les autres services publics.
Vous proposez de flécher les recettes des énergies fossiles vers la transition climatique. Je le répète : j'y suis favorable. Vous connaissez tous le principe de non-affectation des recettes, qui est l'un des dogmes intangibles des finances publiques. Je vous propose de le faire sauter…