Merci donc des gestes que vous avez faits dans notre direction – nous saurons y répondre.
Monsieur Mattei, vous avez souligné l'importance de traiter aussi la question du chauffage au fioul. Nombreux sont les députés qui ont insisté sur la nécessité d'accorder des aides ciblées : nous sommes prêts à le faire pour tous les ménages qui se chauffent au fioul.
Vous avez également souligné l'importance d'autoriser le cumul de la prime transport et du remboursement de l'abonnement ; nous sommes prêts à prendre cette disposition. Quant au sérieux budgétaire dans la gestion des finances publiques, je pense que nous avons montré, avec Gabriel Attal, notre détermination à avancer dans cette direction.
Madame Pires Beaune, vous avez insisté sur la nécessité de corriger la trajectoire des finances publiques. Je vous confirme que nous adopterons une trajectoire de finances publiques qui permettra de réduire la dette publique à partir de 2025 et de revenir sous les 3 % de déficit à partir de 2027.
Le seul point que je conteste dans votre intervention concerne les impôts. C'est un point de divergence entre nous : j'estime que la diminution de l'impôt sur les sociétés (IS) a d'abord bénéficié non aux grands groupes, mais aux PME et aux TPE. Nous avons relevé le seuil d'exonération de 7 millions à 10 millions d'euros pour toutes les PME dont le taux d'IS n'est pas de 25 %, mais de 15 %. Nous continuerons de privilégier les PME, qui sont effectivement – je le crois comme vous – le moyen le plus essentiel et le plus efficace pour créer des emplois dans notre pays.
Quant à la diminution des impôts de production, elle permet la reconquête industrielle. Je serai très concret : quand nous négocions avec GlobalFoundries, le producteur des semi-conducteurs dont on a tellement besoin dans notre pays pour la souveraineté industrielle, pour l'aéronautique ou pour nos usines automobiles, quand je leur demande de venir soutenir STMicroelectronics, à Crolles, près de Grenoble, et doubler la production de semi-conducteurs, ils me demandent d'emblée : pourquoi n'irions-nous pas en Allemagne, où nous sommes déjà implantés et où les impôts de production sont plus faibles ? Je leur réponds : parce que nous avons enfin décidé de baisser les impôts de production et que vous êtes les bienvenus ! À la clef, il y a 1 000 emplois immédiats, 4 000 dans les années qui viennent, et la souveraineté industrielle et technologique de notre pays.