Merci !
La loi de finances rectificative sera, en fait, la véritable loi sur le pouvoir d'achat ; elle va permettre de rectifier les injustices et les erreurs du macronisme que les Français paient tous les jours.
Mais il faut d'abord rectifier les erreurs et dénoncer les mensonges du Gouvernement.
Monsieur le ministre de l'économie, vous n'aviez pas de mots assez grandiloquents pour expliquer les réussites imaginaires d'Emmanuel Macron – ou les vôtres, on ne savait plus très bien. Alors que Marine Le Pen avait analysé dès l'été 2021 que la flambée inflationniste serait, hélas ! durable, vous avez cru qu'elle serait passagère. Alors que nous savions que l'économie française était très fragile, vous avez affirmé jusqu'en janvier 2022 : « L'économie française tourne à plein régime et elle a une capacité de réaction forte. »
Sur le fondement de ces illusions, vous avez proposé un budget 2022 que, pour la première fois, le Haut Conseil des finances publiques lui-même n'a pas été capable de valider. Depuis, les élections sont finies, mais vous n'avez aucun contrôle de la situation. Si l'inflation est moins élevée qu'ailleurs, c'est au prix d'un transfert fiscal massif et d'une augmentation abyssale de la dette. Vous ne protégez pas les Français : vous leur faites payer l'inflation de toutes les façons possibles et imaginables !
La première facture est immédiate : c'est celle de la vie chère.
La deuxième est subie : c'est celle des salaires rognés et de l'épargne dévorée.
La troisième est imminente : c'est celle des rattrapages tarifaires que vous préparez dans un silence coupable.
La quatrième est cachée : c'est celle des hausses de fiscalité qui viendront, tôt ou tard, financer les déficits que vous accumulez.
Il existe pourtant un moyen de rectifier vos erreurs concernant l'inflation, c'est de rendre de façon pérenne de l'argent aux Français en changeant totalement d'attitude sur la TVA et la fiscalité punitive appliquées aux carburants, au gaz et au fioul. La mesure par l'INSEE du taux d'effort fiscal est claire : chaque euro de TVA pèse deux à trois fois plus dans le budget des classes populaires et des classes moyennes que dans celui des plus privilégiés ! Toute baisse de la TVA et, partant, toute hausse de la fiscalité sur la spéculation financière sont donc l'alpha et l'oméga d'une politique de justice fiscale.
Nous vous proposons deux baisses de TVA. La première consiste en une suppression de la TVA sur un panier de 100 produits de première nécessité, assortie d'un contrôle strict de sa répercussion sur les prix. La seconde, structurelle, consiste à ramener de 20 % à 5,5 % le taux de la TVA sur l'énergie – les carburants, le fioul, le gaz et l'électricité ; cette baisse se conjuguerait à la suppression des hausses de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) que vous avez votées en 2017 et 2018.
Ces mesures rendront respectivement 7, 14 et 8 milliards d'euros aux Français.
Qui, dans cette assemblée, peut oser dire que l'énergie n'est pas un bien de première nécessité ? Or, le taux de TVA appliqué à ce type de produits n'est pas de 20 % mais de 5,5 % !