Je le dis à nos collègues de la NUPES : vous êtes les maîtres du temps. Vous voterez pour les articles en faveur desquels vous souhaitez vous prononcer, lorsque vous le voudrez ; c'est vous qui déciderez du moment. Pour ma part, je participe aux débats de fond qui se présentent à nous.
En l'espèce, je constate que vous placeriez les entreprises – je rappelle que seront concernées celles qui comptent plus de cinquante salariés – dans une situation très difficile. S'il faut que, mathématiquement, l'écart se restreigne entre la situation d'emploi et d'embauche des seniors et l'objectif chiffré d'amélioration des conditions d'emploi et d'embauche de ces seniors, que feront-elles ? Devront-elles, pour y parvenir, licencier des jeunes ou des intérimaires si elles ne peuvent pas créer de postes ou embaucher des candidats âgés, absents de leur bassin d'emploi ? Réfléchissez !
Vous voulez leur tordre le bras parce que c'est consubstantiel à votre idéologie politique : l'entreprise est mauvaise par nature – je comprends cela. Mais, ensuite, dans quelle situation les placez-vous ? Le remède que vous proposez est pire que le mal car, lorsqu'elles ne pourront pas embaucher de seniors, la variable d'ajustement sera l'embauche ou l'emploi des jeunes. Ce serait dramatique pour notre économie. Vous défendez un processus qui nous conduit à la misère !