Manifestement, ce dernier amende donc lui-même sa propre disposition, même s'il le fait trop timidement. Pour reprendre une expression chère au président Chassaigne, l'index seniors est comme un couteau sans manche qui aurait perdu sa lame ! Il n'a ni pouvoir de coercition ni pouvoir de sanction. Il a, tout au plus, un léger pouvoir incitatif. Avec cet amendement, vous lui ajoutez une petite dose supplémentaire, à savoir une obligation de négociation.
Vous refusez d'admettre que l'amélioration de l'emploi des seniors, qui est la vraie priorité, ne peut pas passer par une mesure aussi gadget que l'index seniors, dont vous refusez même qu'il puisse être élaboré par les partenaires sociaux. Nous avions déposé des amendements en vue de définir le contenu de l'index, mais vous nous avez répondu qu'il était préférable que cela soit décentralisé dans les entreprises et dans les branches qui détermineront le bon contenu. Il s'agit d'une coquille creuse et d'un enfumage ; votre index est homéopathique. L'amendement du ministre Maillard ne fait qu'ajouter du vide au vide !