Cela ne doit cependant pas nous conduire à oublier les enjeux futurs. Permettez-moi de profiter de ma présence à la tribune pour évoquer quelques-unes des priorités de mon groupe en matière de finances publiques pour les prochaines années.
Nous réaffirmons notre appel à rationaliser la dépense publique sur le temps long en poursuivant les réformes structurelles qui, seules, garantiront le pouvoir d'achat des ménages et la maîtrise de l'inflation résiduelle, que la Banque de France estime à 3,3 %. Ainsi, nous devrons très vite ramener la dette publique en dessous de 100 % du PIB, son niveau d'avant 2020.
Nous devrons également procéder à la réforme des retraites, nous n'avons pas le choix. Nous le ferons avec responsabilité et souci de justice. Nous devrons renforcer les aides aux entrepreneurs engagées par les lois adoptées sous la précédente législature – la loi, dite PACTE, relative à la croissance et à la transformation des entreprises et celle relative aux travailleurs indépendants – et en tirer toutes les conséquences économiques et fiscales, notamment afin de faciliter la transmission des entreprises et renforcer l'intéressement des salariés pour partager la valeur.
Nous devrons également réfléchir, plus largement, à des réformes fiscales structurelles destinées à mieux accompagner l'innovation et la prise de risque, sans toutefois oublier la notion de justice. Il est de notre responsabilité de poursuivre la transformation de l'économie, tout en tirant les leçons de ce qui n'a pas fonctionné au cours des dernières décennies.
Nous devrons accélérer la transition écologique et énergétique, rénover les logements qui sont les premiers consommateurs d'espace et d'énergie en encourageant les investisseurs vertueux et en aidant les particuliers à mieux s'équiper, en augmentant MaPrimeRénov' et en facilitant le remplacement des chaudières.
Nous devrons, enfin, nous montrer responsables pour ne pas léguer aux générations futures une dette insupportable. C'est pourquoi le groupe Démocrate souhaite avancer sur des propositions compatibles avec la sauvegarde des finances publiques. À cette condition de réalisme budgétaire, nous serons en mesure de trouver des compromis parlementaires acceptables, sans hypothéquer l'avenir.