Le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire et moi-même condamnons évidemment les violences contre cet agriculteur, victime d'une agression à son domicile à Bernac, le 30 janvier dernier. Vous l'avez rappelé, il a été ligoté par un ou plusieurs individus, et fortement menacé. La justice a été saisie de l'enquête, et elle a confié la recherche des agresseurs à la brigade de recherche de Confolens, sous l'autorité du parquet d'Angoulême.
Même si l'enquête judiciaire ne l'a pas conclu, on pourrait tout à fait imaginer, comme vous l'avez fait, que cela a un lien avec ses prises de position publiques contre l'industrie agroalimentaire, notamment la firme Monsanto, qu'il a fait condamner après avoir été intoxiqué par un herbicide.
Il est évident que le Gouvernement condamne cette agression. Vous le savez, monsieur le député – je l'ai déjà rappelé plusieurs fois à votre groupe politique –, il appartient à l'autorité judiciaire de mener les enquêtes et de saisir les moyens de police et de gendarmerie. Les services du ministère de l'intérieur sont à la disposition de la justice, comme le prévoit la Constitution.
En outre, les patrouilles autour du domicile de M. François ont été accentuées et son domicile, ainsi que son épouse, font l'objet d'une surveillance du ministère de l'intérieur. Il n'y a donc pas deux poids, deux mesures : tout agriculteur qui se fait agresser, quelle qu'en soit la cause, est évidemment protégé par les services du ministère de l'intérieur, et l'enquête est menée de manière indépendante. Le ministre de la justice pourra sans doute, si vous lui posez la question, évoquer les conclusions de l'enquête dans quelques semaines, lorsque celle-ci aura abouti grâce au travail des gendarmes.