Monsieur le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion, s'occuper d'un parent invalide ou d'un enfant handicapé à domicile a généralement des conséquences importantes sur la carrière. En 2021, un Français sur six s'occupait d'un proche malade, âgé ou handicapé. Or, du fait du vieillissement de la population, la nécessité des aidants va devenir de plus en plus criante.
Depuis 2014, les proches aidants bénéficient d'un trimestre de majoration par période de trente mois, dans la limite de huit trimestres. Vous élargissez le nombre de proches aidants bénéficiant de ce type de dispositif, ce qui est une bonne chose, mais pourquoi limitez-vous la nouvelle majoration à quatre trimestres ? La solidarité nationale ne relaie pas encore suffisamment la solidarité familiale.
Dans le contexte actuel de pénurie de professionnels, de nombreux proches deviennent aidants à défaut de meilleure solution. Votre réforme ne parvient pas à prendre en compte leur situation. Ils sont exposés à la fois à l'usure et à des carrières très hachées ou arrêtées précocement. C'est le cas de plusieurs parents dans la Drôme qui doivent aménager leur temps de travail pour s'occuper de leur proche.
Il est indispensable de reconnaître les efforts qu'ils fournissent et de réviser les critères d'attribution de l'assurance vieillesse pour les aidants. Qu'attendez-vous pour reconnaître leur investissement ? Qu'attendez-vous pour porter la majoration à un minimum de seize trimestres ?