Une fois ce rappel effectué, j'en viens aux amendements. On sait bien toutes les faiblesses que comporte l'index, mais il n'y a rien de surprenant à proposer d'y inclure des données différenciées de ce type – nombre d'organisations partout dans le monde les utilisent. C'est une manière d'évaluer l'impact sur les femmes et sur les hommes de tel ou tel projet. Notre collègue Céline Calvez a évoqué la budgétisation sensible au genre, et ces amendements s'inscrivent dans la même logique.
Et puis je viens d'entendre que ce sera dur pour les entreprises parce que cela va faire de la paperasse en plus à remplir ; mais il s'agira seulement d'une case en plus dans un tableau Excel, et qui aura le pouvoir de nous indiquer si nos politiques publiques sont efficaces en termes d'égalité et comment elles affectent différemment les femmes et les hommes. Je rappelle tout de même que le taux d'emploi est beaucoup plus faible pour les femmes, et le taux de précarité beaucoup plus élevé ! On aura beau ventiler de toutes les manières les données recueillies, tant que la mesure visant à reculer l'âge de départ à la retraite n'aura pas été annulée, cette réforme pénalisera infiniment plus les femmes, qu'il y ait ou non cet index.