Je serai bref, car nous aurons l'occasion de débattre une nouvelle fois du financement avec M. Le Fur.
Je ne reviendrai pas sur les grands équilibres, ni sur le fait que grâce aux mesures paramétriques, le rendement de la réforme s'élèvera à 17,7 milliards en 2030. En revanche, je souhaite vous rassurer s'agissant des effets de bord et des transferts de caisse à caisse.
La modification de l'âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, et l'accélération de la mise en œuvre de la réforme de 2013 s'accompagnent du maintien de la possibilité d'un départ à taux plein à 62 ans pour les salariés en incapacité ou d'un départ à 55 ans pour les travailleurs handicapés – je pense notamment aux bénéficiaires de l'AAH, que vous avez évoqués. Cela limite très fortement les effets de bord et les transferts d'une caisse à l'autre. Nous avons pensé cette réforme ainsi, justement pour raisonner en restant dans les bornes du système de retraite sans risque d'effet induit sur les autres branches de la sécurité sociale.