Mesdames et messieurs les députés, le texte que nous vous présentons aujourd'hui traduit donc un effort massif pour un défi d'ampleur. Cet effort massif de 44 milliards d'euros se décompose en trois blocs : des crédits budgétaires pour protéger aujourd'hui le pouvoir d'achat des Français ; des crédits budgétaires pour continuer de préparer l'avenir ; des crédits budgétaires, enfin, pour honorer nos engagements financiers et financer l'alourdissement de la charge de la dette. Ces trois blocs traduisent à la fois l'ambition qui est la nôtre et le cadre dans lequel nous agissons. Ainsi, et contrairement à ce qu'indique son titre « projet de loi de finances rectificative », ce texte n'est pas le reflet d'une trajectoire que l'on rectifie ou d'une ligne que l'on corrige à la marge. Non, ce texte est un puissant réacteur au service des Français, de notre économie, de notre cohésion.
Il est le moteur d'une stratégie visant à permettre aux Français de dépenser moins et de gagner plus. Dépenser moins pour l'énergie à la maison, grâce à la prolongation du bouclier tarifaire jusqu'à la fin de l'année. Dépenser moins pour se déplacer, grâce aux crédits que nous ouvrons pour continuer à accompagner les Français en la matière – nous en débattrons, et Bruno Le Maire a indiqué à l'instant que nous étions prêts à améliorer les dispositifs prévus. Dépenser moins pour payer ses impôts, avec la suppression de la contribution à l'audiovisuel pblic. Les débats à ce sujet seront nourris mais il me semble que les garanties que nous avons apportées, avec celles que nous pourrons ajouter dans le cadre du débat, nous permettront de vous convaincre.