Mesdames et messieurs les députés, le moment est capital. Qui aurait pu imaginer, il y a seulement deux ans, le coup porté à l'économie mondiale par la pire pandémie depuis un siècle, puis cette économie redémarrant sur les chapeaux de roue à la faveur de la levée des restrictions, poussant sa reprise jusqu'à la surchauffe, enfin redécouvrant le fléau de l'inflation du fait d'une guerre au cœur de l'Europe ; et ce dans un contexte politique où les Français nous ont demandé, voilà un peu plus d'un mois, de nous entendre pour avancer ensemble, à leur service.
Depuis deux ans, face aux aléas, aux incertitudes, aux soubresauts, notre réponse n'a jamais varié : à grands défis, grands moyens. Pendant l'épidémie, nous avons assumé l'installation de puissants amortisseurs. Le « quoi qu'il en coûte » a inspiré l'investissement inédit d'une puissance publique résolue à sauver les entreprises, à préserver les compétences des salariés, à protéger le pouvoir d'achat ; un investissement salué par les économistes, mais aussi par les Français. La France des entrepreneurs, des artisans, des commerçants, en particulier, a découvert que l'État était là pour eux – cet État providence qu'ils avaient trop longtemps eu le sentiment de financer par leur travail sans jamais en bénéficier.