En matière d'emploi des seniors, notamment pour les femmes, il faut porter une attention particulière à certains indicateurs : le nombre de jours de congé maladie, le nombre de maladies, en particulier professionnelles, et le degré d'émiettement de l'emploi, c'est-à-dire les intervalles entre les temps de travail au cours d'une même journée. En effet, les femmes seniors, en particulier précaires, se distinguent des autres salariés par des temps de travail de forte amplitude : leur activité est à ce point hachée qu'elles ne peuvent valider une journée complète de travail. On doit aussi s'intéresser au temps partiel, qu'il soit subi – par exemple pour un motif thérapeutique – ou choisi. Ces indicateurs sont communs à toutes les branches mais leur confier le soin de les préciser fait courir le risque qu'elles évaluent différemment une même maladie. Des études ont montré que des personnes travaillant dans des crèches ne déclarent pas un port de charge équivalent à celles qui gardent des enfants à domicile, ce qui témoigne d'une différence de perception de la pénibilité. Non seulement l'index est inutile, mais les effets de branche seront source d'inégalité.