Nous demandons de ne pas toucher au régime de retraite du Conseil économique, social et environnemental. Sur cent soixante-quinze membres, le Conseil compte cinquante-deux syndicalistes et dix-sept représentants d'entreprises. C'est sans doute pour cela que vous le visez.
Nous avons proposé, en revanche, de supprimer un autre régime spécial : celui du Président de la République. Lui peut toucher une retraite de 5 500 euros brut par mois tout en siégeant au Conseil constitutionnel pour 13 700 euros brut mensuels. En plus, il a sept collaborateurs et deux agents de police à sa disposition pendant cinq ans, puis trois collaborateurs et un agent. Mais l'amendement a été déclaré irrecevable...
Madame Bonnivard, vous avez parlé de l'épanouissement au travail. Nous vous invitons à aller porter des charges lourdes : vous verrez s'il est épanouissant de se casser le dos pour un salaire de misère. Moi, je l'ai fait. (Exclamations.) Je peux vous dire que les gens que j'ai côtoyés à l'usine ne sont pas d'accord avec la réforme.