J'ai senti que mon propos de tout à l'heure avait perturbé la commission, aussi vais-je préciser ma pensée. Certaines choses m'empêchent de dormir, d'autres moins. Lorsqu'on coupe le courant chez des gens qui n'ont plus les moyens de faire face aux dépenses d'énergie, cela m'empêche de dormir. Lorsque les boulangers, chez moi, font face à une explosion du coût de l'énergie, cela m'empêche de dormir. Lorsque des industries, chez moi, sont fragilisées parce que vous êtes incapables de prendre soin de l'économie réelle en régulant les tarifs de l'énergie, cela m'empêche de dormir. Je vous confirme que je suis moins empêché de dormir à l'idée de savoir que ceux qui portent des manteaux de fourrure pourraient être privés de deux ou trois heures de courant dans la journée. (Vives exclamations).
Enfin, soyons objectifs : s'il y a grève, la production baissera et il faudra choisir entre chauffer l'hôpital, les Ehpad ou nos permanences. Je préfère qu'on redonne de la lumière aux hôpitaux et aux Ehpad plutôt qu'à nos permanences. J'assume mes propos.