François Ruffin a raison : vous n'aimez pas l'école et vous y avez inoculé le virus de la rage. Vous n'aimez pas l'hôpital et vous avez inoculé les règles comptables qui l'ont abîmé. Vous n'aimez pas les agents du service public et vous vous apprêtez à leur inoculer, à eux aussi et à coups de grosses seringues, le virus de la rage. Vous oubliez une chose : contrairement à ce qu'a dit Philippe Vigier, le régime des industries électriques et gazières est excédentaire. La contribution tarifaire d'acheminement se traduit par 800 millions d'euros, cumulés sur le dos des usagers et ponctionnés par l'État.
Trois paires de réacteurs de type EPR seront construites, une fois le débat public terminé. Nous avons besoin de robinetiers, de chaudronniers soudeurs, d'agents de conduite, d'agents de maintenance ! Pour la corrosion sous contrainte dans nos centrales, on doit faire appel à des soudeurs des États-Unis ! Nous avons un problème de recrutement, donc d'attractivité. Pour notre part, nous proposons d'élargir aux nomades du nucléaire le statut des électriciens gaziers. Vous, vous choisissez ce moment-là pour répandre la rage en mettant ce statut en cause. Si on vous coupe le courant deux ou trois heures dans vos permanences, je ne veux pas vous entendre pleurer !