Depuis le début, on nous dit que la réforme est le fruit d'une grande concertation à laquelle tous les acteurs sont associés. Mais d'après le conseiller général de la Banque de France – c'est le nom du représentant du personnel –, la direction de la Banque de France, les organisations syndicales et les agents ont appris la suppression de leur régime de retraite par voie de presse ! Le 9 décembre 2022, les organisations syndicales ont demandé au ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion de les recevoir. À la date du 25 janvier 2023, ils n'avaient pas reçu la moindre réponse. Que le ministre laisse lettre morte une demande d'entretien des organisations syndicales alors que la suppression d'un régime spécial est envisagée illustre, à mes yeux, la pseudo-concertation qui a présidé à cette réforme.
Le seul rendez-vous entre la direction de la Banque de France et le cabinet d'Olivier Dussopt a eu lieu début décembre. Singulièrement, les organisations syndicales n'y étaient pas associées. Il s'agit d'un argument supplémentaire pour ne pas souscrire à la suppression de ce régime spécial.