La Première ministre, selon vous, souhaiterait tenir compte de la pénibilité. Mais ce n'est pas du tout ce que vous faites, au contraire : les régimes spéciaux de retraite s'expliquent précisément parce que les métiers en question sont pénibles. Les conducteurs de la RATP commencent à travailler tôt le matin et sont exposés à des difficultés particulières qui expliquent des taux d'inadaptabilité élevés. La seule solution que vous proposez en matière de pénibilité consiste à supprimer les maigres conquêtes sociales dont ces salariés bénéficient !
La clause du grand-père, en fait, est une « clause de grande perte ». Vous pariez sur l'égoïsme des salariés. Détrompez-vous, ils sont solidaires et ils n'acceptent pas que les conditions de travail de leurs enfants se dégradent !
Nous sommes en effet confrontés à un problème de recrutement, les salaires n'étant pas très élevés. C'est précisément pourquoi les salariés sont aussi attentifs à leur statut. J'ai entendu parler de « gauchisme paresse et bobo ». Vous, à l'égard du patronat, vous êtes « la droite caresse et cadeaux » !