Notre collègue Vigier vient de nous dire en substance que, si le voisin n'a pas de pain, vous n'en aurez pas non plus. Il est à deux doigts de suggérer de manger de la brioche... Avec cette logique, vers quelle société se dirige-t-on ?
Ce projet est un glissement supplémentaire vers la négation des droits. Vous ne voulez surtout pas qu'il soit question de pénibilité parce qu'elle implique des compensations, donc la solidarité. Tout le monde sait que le C2P ne fonctionne pas et qu'il ne compensera rien. Ces agents ne pourront pas partir en retraite anticipée puisque vous avez supprimé cette possibilité. Vous les faites passer pour des privilégiés et même pour des profiteurs alors qu'ils sur-cotisent. Ce sont les droits acquis par ces sur-cotisations que vous voulez supprimer !
Aux profiteurs de crise, en revanche, vous adressez de gentils discours pour expliquer qu'ils doivent donner un peu plus ! Nous avons proposé la taxation des superprofits et nous continuerons de le faire.