Cet article est représentatif de la philosophie de votre réforme. Vous préférez que ceux qui disposent de quelques droits supplémentaires en aient moins pour, à la rigueur, octroyer à une poignée d'autres quelques avantages tout en repoussant l'âge de départ légal à la retraite. Or, selon nous, le problème consiste à prendre en compte la spécificité d'un métier. Savez-vous qu'un agent de la RATP sur cinq finit par recevoir un avis d'inaptitude du médecin du travail ? Si vous avez pris le métro, ce matin, vous avez vu les quais bondés. Rendez-vous compte du stress d'un agent, de la crainte de voir chuter un passager ! Levé à trois ou quatre heures du matin pour prendre son service, il est soumis à des sujétions particulières. De surcroît, les recrutements étant de plus en plus difficiles, irez-vous dire aux candidats qu'ils n'auront plus de droits spécifiques ?
Contre les calembredaines qui circulent, je rappelle que seule la moitié des agents de la RATP bénéficie d'un régime spécial et que la décote en vigueur ampute leur niveau de retraite. Cessez donc de les considérer comme des privilégiés ! Enfin, j'appellerais plutôt la clause du grand-père la « clause du bébé » car ce sont eux qui, lorsqu'ils auront grandi, ne pourront pas devenir agents de la RATP.