. – Chantal Deseyne, Brigitte Devésa et moi-même avons rédigé l'année dernière pour la commission des affaires sociales un rapport intitulé Surpoids et obésité, l'autre pandémie. Le secteur des aliments ultra-transformés ne pouvait échapper à notre examen, tant il a envahi les modes de consommation de nos citoyens. Ces aliments récréatifs et addictifs sont partout et leurs fabricants visent particulièrement les populations les plus fragiles, les très jeunes comme les personnes les moins aisées. Leur rôle dans la prévalence de l'obésité ne fait pas de doute. Je précise, pour autant, que la personne obèse ne peut être tenue pour responsable d'une situation qui trouve ses racines dans son environnement. Il importe de se garder de toute stigmatisation.
Vous avez évoqué les causalités. Il est vrai que celles-ci ne sont pas linéaires, les différents facteurs étant difficiles à prendre tous en compte : stress, conditions de vie, environnement psychosocial, etc.
Vous indiquez n'avoir pas pu visiter le secteur agro-industriel. Nous avions pu, quant à nous, auditionner des responsables de ce secteur. Qu'attendiez-vous d'une visite d'usine ?